Poursuivis pour trouble à l’Etat par la dévastation et le pillage, atteinte aux institutions de la République, participation à un mouvement insurrectionnel, menace de violences ou de mort par le biais d’un système informatique, diffusion et la mise à disposition d’autrui de données de nature à troubler l’ordre public, les opposants issus de L’UFDG et de l’ANAD seraient malades en prison. C’est du moins ce que confirment leurs avocats.
Etienne soropogui, Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé et Abdoulaye Barry ont vu leur état de santé se dégrader ces derniers temps. Ce pendant, le procès annoncé par le parquet du tribunal de Dixinn n’est pas pour l’heure. « Ils sont tous très malades aujourd’hui, certains d’entre eux sont d’ailleurs hospitalisés. Ceux qui ne le sont pas, parviennent difficilement à se mouvoir. On ne pas se voiler la face, ils sont tous malades », nous a confié Me Alsény Aissata, lors d’un entretien téléphonique.
Pendant ce temps, le collectif des avocats des détenus politiques reste très préoccupé par la dernière sortie du Procureur de la République près du TPI de Dixinn, concernant les interdictions de sortie du pays de certains citoyens qui n’ont pas été cités nommément. Pour ces avocats, ce sont les leaders de l’opposition guinéenne qui sont visés par cette décision et surtout ceux de l’Union des forces Démocratiques de Guinée (UFDG), a précisé Me Mohamed TRAORE, ancien bâtonnier et avocat des détenus Politiques.
« En ce qui concerne la sortie du procureur Sidy Souleymane N’Diaye. Ce qui nous gêne de plus, c’est le fait qu’il dit ce que nous pouvons pensez comme une contre vérité. Parce qu’il dit que les mesures d’interdiction de sortie du territoire national ordonnées contre certaines personnes confirmées, alors que pour qu’une mesure soit confirmée, il faut qu’elle ait était préalablement prise. Surtout ce qui concerne la liberté d’un citoyen, on ne peut pas faire ça verbalement. Parceque les droits et libertés des citoyens dans un état de droit sont d’autant plus chers. On ne peut pas porter atteinte ou les restreindre que lorsqu’il y a nécessité de protéger l’intérêt général, ou bien le souci de respecter une autre liberté, mais vous ne pouvez pas vous assoir et prendre cette décision ».
Pour enrichir sa thèse, Me Mohamed TRAORE a dévoilé certaines confidences des cadres de l’aéroport, qu’il ne peut pas exploiter dans le dossier, par ce que ces personnes n’osent pas témoigner devant la justice.
« Il y a des divers que je ne peut pas mettre à la place publique. Nous savons par exemple que certaines autorités aéroportuaires ont reçu des appels à partir de l’aéroport, pour dire qu’on a appris que telle personne voyage, si cette personne sort de Conakry vous aurez à faire à nous, tout ça on le sais. Vous savez comme on dit en droit, ce qu’on sait est moins important que ce qu’on peut prouver. Les gens qui parlent, qui nous font les petites confidences là, quand on dit ça en public, c’est toi qui a dis ça, ils diront non ce n’est pas eux »
Au delà de l’inexistence de cette décision du procureur général Sidy Souleymane N’Diaye, ces avocats lui rappellent que tous les actes sont inadmissibles pour tout croyant et sont tous archivés.
« En droit, il y a une notion qu’on dit inexistante, elle n’existe même pas. Ce qui est choquant au delà d’être un magistrat, un juriste, un avocat nous sommes tous au moins pratiquant d’une religion, nos religions nous interdisent quand même le mensonge, donc qu’on arrête au moins des choses qui sont contraires à la vérité, et de la religion Primo.
Secondo, Il ne faudrait pas que les gens oublient aujourd’hui tout ce que nous faisons est archivé, ce que vous défendez, aujourd’hui peut se retourner contre vous demain. Il faut que les gens comprennent ça, aujourd’hui vous vous mettez au service d’une cause, d’un gouvernement, d’un système le jour où le système là ne sera pas là, qu’est-ce-que vous allez faire? Qu’est ce qui est extraordinaire dans le cas de la justice guinéenne, j’ai souvent dit, il y a plus ou moins (10) ans de cela, lorsque l’actuel président de la république avait maille à partir avec la même justice, ce sont les mêmes critiques qu’ils formulaient vis-à-vis de la même justice, manque d’indépendance, parodie de justice etc… »
Dix (10) ans après ou plus, si on en est là encore, ce que toutes les réformes acquises pour la qualification de la justice n’ont pas porter fruit, a laissé entendr, Me Mohamed Traoré, ancien bâtonnier et membre du collectif des avocats des détenus politiques.
OSMAN……