Des dizaines de personnes seraient mortes à Kampil, la rivière à travers laquelle, la société des eaux de Guinée distribue de l’eau potable à la population de Dalaba. Thierno Tahirou Barry, est la dernière personne à disparaître par noyade dans ce lac. C’était le lundi dernier, dont ses parents ont dénoncé l’indifférence des autorités de Dalaba, sur cet autre cas de mort.
Le préfet qui a tenté de se défendre, a assuré qu’il était en déplacement sur Mamou ce jour.
Boubacar Barry, se pronçant sur les nouvelles dispositions qui sont en train d’être prises, a tout d’abord fait savoir, que dès sa prise de fonction de préfet, il a effectué le déplacement sur les lieux, pour constater de visu les réalisations que le maire de la commune urbaine de Dalaba avait faites selon le préfet, pour sécuriser la zone.
«Quand nous sommes venus, on s’est rendu sur les lieux, nous avons constaté la présence du bâtiment, nous avons vu le lac et aussitôt on a demandé à ce que les services de sécurité puissent mettre des gens à leur niveau là-bas, pour pouvoir surveiller le lac, parce-que nous avons appris que certains vont là-bas pour laver les linges, y en a même qui amènent les motos et c’est un lieu de refuse pour les jeunes qui se droguent ici. Ils prennent le chanvre indien, donc on a reçu toutes ces informations, il fallait voir comment arrêter cet aléa au niveau de Kampil», a dit le premier responsable de la préfecture de Dalaba.
Cependant, ces dispositions annoncées en amont, ne se sont toujours pas concrétisées sur le terrain. Les raisons sont toutes simples selon le préfet.
«Le premier groupe que nous avions ici, a été renvoyé à Labé. Donc c’est ce qui a fait que y’a pas eu un groupe de militaires à ce niveau. Parce qu’il fallait trouver des militaires là-bas, qui devraient poster. Donc, même la rémunération des agents du point de vue prime était discutée avec le Directeur de la SEG, qui en a appelé son Directeur régional, on a échangé ensemble, tout était au point. Mais, le groupe de militaires qu’on a, avait bougé. Y’a un deuxième groupe qui est venu. Mais le deuxième groupe on dit de ne pas les répartir dans les différents services en attendant qu’ils ne finissent leur formation. C’est ce qui a fait que depuis qu’ils sont venus, ils sont campés au camp, à Oukkordé. Vous ne voyez même les militaires en ville ici, ils sont en formation, ils ont envoyé les formateurs de Conakry, de Labé, de Mamou», a expliqué le préfet, Boubacar Barry.
En dépit que ces mesures annoncées au départ ne puissent être exécutées, le préfet annonce tout de même d’autres dispositions, en attendant que ces agents en formation ne soient mis à leur disposition.
«C’est des séances de sensibilisation que nous avons engagées non seulement avec les élus, mais des messages ont passé à partir de la radio communautaire qui est ici, à Dalaba. Maintenant, les services de sécurité sont à pied d’œuvre, pour voir dans quelle mesure en attendant que ces militaires là ne soient mis à notre disposition, pour assurer la surveillance à ces lieux. La police et la gendarmerie, malgré leurs faibles effectifs, sont en train de s’organiser, pour voir comment on peut barrer la route aux gens qui viennent vers ces lieux, tout en demandant également de voir comment on peut faire là-bas, la clôture. Parce que si y’a la clôture, ça peut amener à freiner la vague des personnes qui viennent sur les lieux. Les ressortissants sont en train de donner un coup de main, pour essayer de fermer entièrement le lac, on a même interdit la confection de briques en amont, tout ça c’est pour éviter que l’eau ne soit troublée avant que son utilisation ne soit engagée. Les sévices de sécurité sont en train de voir comment solutionner la situation pour éviter d’autres éventualités, d’autres cas de morts au niveau de Kampil», a laissé entendre le préfet de Dalaba.
En attendant, les citoyens de Dalaba ont tous les yeux rivés vers les autorités sur lesquelles, ils disent compter, pour mettre un terme à ces nombreuses noyades enregistrées presque chaque année.
Mamadou Aliou Diallo