Portrait: Mohamed Béavogui, ce technocrate hors- pair nommé Premier Ministre de la transition Guinéenne!!!

Le nouveau président de transition en Guinée, le colonel Mamady Doumbouya a nommé ce mercredi 6 octobre 2021, Mohamed Béavogui, un vétéran du développement, Premier ministre de transition.  Ce fonctionnaire international de 68 ans, «ancien sous-secrétaire général des Nations unies, est nommé Premier ministre de la transition, chef du gouvernement», a indiqué l’acte du colonel Doumbouya arrivé au pouvoir le 5 septembre dernier, suite à un coup d’Etat qui a déposé le président Condé.

         Qui est ce Guinéen Mohamed Béavogui?

Né le 15 août 1953 à Mamou, précisément à Porédaka, Mohamed Béavogui est un diplomate guinéen. Directeur Général de l’Agence Africaine de Renforcement des Capacités. Son père Koma Béavogui, ancien diplomate et sa mère feue Hadja Laïla, sœur aînée de feu Diallo Telli. Mohamed a fait l’école primaire à Coléah 3, puis le secondaire au CER (Centre d’Enseignement Révolutionnaire) (actuel lycée Donka) avant d’être orienté à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry en 1972.

Mohamed Béavogui bénéficiera d’une bourse d’étude universitaire en Union Soviétique et y est sorti diplômer en Construction Mécanique et Engins de Mines de l’Université Polytechnique de Leningrad (actuellement Saint Petersburg, Russie). Il est aussi titulaire d’un diplôme de la prestigieuse Kennedy School of Gouvernement de l’Université Harvard aux États-Unis. L’homme a fini sa formation par le camp Nkrumah comme tous les étudiants de l’époque et assista aux séminaires du Responsable Suprême de la Révolution, sous le régime de feu président Ahmed Sékou Touré.

                      Carrière professionnelle

Engagé à la Fonction Publique, il effectue un court stage à la compagnie des bauxites de Guinée (CBG) à Kamsar avant d’être nommé en 1980 Directeur du Centre Pilote de fabrication industrielle situé près de Conakry. Sa carrière internationale commence en 1982 jusqu’en 1986 à Ibadan au Nigéria. Il remporte un concours des Nations unies pour le poste d’Ingénieur au Centre africain régional de design et d’ingénierie.

En 1986, la FAO le recrute comme conseiller technique puis senior chargé de programme. Le poste se trouve à Bujumbura (Burundi). En 1992, il est muté au siège de la FAO à Rome, où il devient chargé de programme Senior au siège social.

Le Bureau des Nations- unies vient taper à la porte et en 1994 et il devient Gestionnaire Senior d’un portefeuille de projets de Bureau de l’ONU pour les services d’appui aux projets. Une tâche colossale, car il était chargé de superviser des millions de dollars de projets de développement. Le travail aidant, l’enfant prodige de Macenta en 1998 est bombardé comme Directeur Régional de l’Agence avec siège à Abidjan.

Là, il coordonne les projets dans la sous-région et s’assure qu’ils sont délivrés à temps et dans les normes. Son budget était estimé à plusieurs centaines de millions de dollars. En 2001, c’est le Fonds International de Développement de l’Agriculture (FIDA) qui lui prend comme Directeur Régional des Opérations de l’Afrique de l’Ouest et du Centre puis Directeur du partenariat et mobilisation des ressources en même temps Conseiller du président de la FIDA.

En 2014, le Guinéen Mohamed Béavogui est choisi pour diriger l’organisme continental Africain autonome dénommé Mutuelle Panafricaine de Gestion de Risques. Depuis janvier 2015, Mohamed Béa est basé à Johannesburg (Afrique du Sud) comme Directeur Général de l’Agence Africaine de Renforcement des Capacités. En septembre 2018, il est invité au Forum de Davos comme partenaire sur les discussions annuelles.

M. Béavogui a été décoré par les chefs d’État de l’Afrique de l’Ouest à Banjul (Gambie) pour son effort de développement de l’agriculture dans la région. Lors de la grève générale de 2007 menée par les syndicalistes sous le règne de feu Lansana Conté, il avait été appelé pour redresser la situation. Ce qui n’avait pas prospérer à cause des clivages politiques.

En dehors des frontières, Ce réformateur hors- pair de quatre enfants, Aïssatou, Mariam Leila, Abdoulaye et Thierno Souleymane Béavogui participe activement à défendre les intérêts de son pays et pourrait mettre le pied à l’étrier dans le processus de développement en cours.

,La rédaction

Next Post