Les actueurs politiques continuent de porter leurs regards sur la charte élaborée par le CNRD pouvant conduire la transition, dont la durée reste encore à déterminer. Pour Jacques Bonimy, président de l’UPG qui s’est confié à notre rédaction ce jeudi, les actes qui sont en train d’être posés par le Colonel Mamadi Doumbouya depuis sa prise du pouvoir sont jusque-là salutaires.
Pour lui, «tout le peuple de Guinée le soutient parce qu’il a débarrassé le pays dans les mains d’un dictateur qui avait monopolisé toute la situation sociopolitique. Aujourd’hui tout le peuple de Guinée se sent très libéré par les actes qu’il est entrain de poser», fait remarquer ce membre de l’ANAD.
Concernant la charte et la nomination du premier ministre Mohamed Béavogui, Jacques Bonimy y voit déjà une démarche salutaire.
«Une charte qui est à la satisfaction de tous et un premier Ministre qui est accepté de tous parce qu’il n’a pas de casseroles derrière lui. C’est une charte bien faite pour une transition avec les organes pouvant permettre de mettre les institutions fortes. Le premier Ministre l’a répété, que la mission fondamentale de la transition est la mise en place des institutions fortes qui vont aider le pays à fonctionner», affirme-t-il.
Cependant, notre interlocuteur bien qu’il apprécie la charte de la transition, relève des manquements. Ce manque c’est au niveau du quota accordé à l’opposition pour se faire représenter au conseil national de la transition. Ce leader politique minimise ce quota et veut plus de 15 place pour l’opposition. C’est pour selon lui éviter la déchirure en son sein.
«Il faut relever que le nombre qui est réservé aux partis politiques est insignifiant, 15 places pour 250 et quelques partis politiques ça nous cause énormément de problème. Une des faiblesses de la charte, la charte ne dit pas comment cela va être repartir. Est-ce que ce sont les partis qui vont se répartir les 15 places ? Il faut un nombre signifiant pour les partis politiques parce qu’il ne faudrait pas que les gens votent les textes à leur place. La mise en place d’un conseil national de la transition est une nécessité parce qu’il y a des lois à voter, même pour aller aux élections il faut voter la loi fondamentale, cette fois-ci ce n’est pas le CNT qui va adopter et que le Président promulgue», prévient-il.
Jacques Bonimy souhaite également à ce que toutes les élections de la base au sommet soient organisées «pendant cette transition, parce que ça permettra au président qui va venir de s’occuper du développement», a souhaité le président de l’UPG.
François Lelano