Après la formation du gouvernement de Mohamed Béavogui, premier ministre de la transition, le prochain défi qui attend les guinéens est la mise en place du Conseil national de la transition CNT. Un organe consultatif qui sera composé de 81 membres issus de toutes les sensibilités politiques et sociales, selon la charte récemment publiée par les autorités de la transition guinéenne. La désignation des représentants des entités s’annonce palpitante. Pour les associations de presse, tout semble se dérouler normalement. Ils seront deux(2). Laye Famo Condé est le représentant officiel de tous les journalistes de l’intérieur du pays, récemment élu au terme d’une élection.
Le jeune professionnel de l’audio- visuel semble bien parti, car il fait unanimité au sein de toute la corporation guinéenne. Dans une interview accordée à nos confrères de FIM FM, le futur membre du conseil national de la transition explique le motif de sa candidature et ce qu’il entend apporter aux médias publics, privés et à son pays durant cette période de transition.
«L’association des journalistes de Kankan, nous- nous sommes inscrits dans une dynamique. Comme il y a deux places réservées à la presse, il fallait demander une place pour l’intérieur du pays. Nous qui sommes en province, nous sommes bien placés pour porter les problèmes de l’intérieur au CNT. Les difficultés que rencontrent les journalistes dans l’exercice de leur métier et les problèmes liés aux conditions de vie et de travail. C’est cette motivation qui nous a poussé à présenter un candidat. Nous avons organisé une élection, au départ il y avait cinq(5) candidats, deux(2) ont retiré leurs candidatures, finalement nous sommes allés à une élection libre et transparente. A l’issue de cette élection, moi je suis sorti vainqueur », a expliqué l’élu des journalistes évoluant en région.
A la question de savoir s’il faisait unanimité dans les sept(7) régions administratives du pays sur les huit(8) que comptent le pays ? Il répond par oui. D’ailleurs, une unité d’action s’est dégagée et Laye Famo se montre comme l’homme de la situation.
« Après l’organisation de l’élection, nous avons contacté nos confrères des autres régions, exceptées ceux de Conakry, c’est-à-dire, les régions de N’zérékoré, Faranah, Kindia, Boké, Mamou et de Labé. L’initiative venue de Kankan a été saluée par tout le monde, parce que, si deux journalistes sont choisis à Conakry, est ce que ces deux représentants venus de la capitale connaissent bien les réalités de l’intérieur du pays ? », s’interroge- t- il.
Comme projets à défendre au CNT, M. Condé égraine une panoplie d’initiatives en faveur de tous les journalistes du pays dont, le problème de salaire décent, de contrat, d’équipements, la formation. Et il dénonce les conditions de vie des hommes du quatrième pouvoir. « Quand vous prenez la région de Kankan, il n’y a pas journaliste qui a un contrat dument signé. E quand vous n’avez pas de contrat vous ne pouvez pas réclamer une meilleure condition d’existence. Et il faut que cela cesse, il faut que les hommes de médias aient un contrat de travail, il faut qu’ils soient bien traiter afin qu’ils jouent leur rôle dans le développement du pays ».
A préciser que Laye Famo Condé est le correspondant régional de la Télévision et de la radio Evasion à Kankan. JRI, il a roulé sa bosse dans plusieurs autres rédactions du pays.
Charlie Passy