Après la composition complète des membres du gouvernement par le président de la transition, l’heure est encore aux consultations entre les acteurs sociopolitiques et entre le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation et ces derniers, pour composer les 81 membres qui doivent siéger au conseil national de la transition.
Cependant, les critiques et réclamations émergent de part et d’autres pour dénoncer le «faible» nombre qui doit composer le CNT, annoncé par le CNRD. Le président de l’alliance pour le renouveau National, ARENA lui, insiste beaucoup sur la nécessité d’une communication assez large sur laquelle, devrait s’accentuer le président de la transition.
Pour le moment, le docteur Sékou Koureissy Condé estime que le Colonel Mamadi Doumbouya est sur la bonne voie.
«Je pense que c’est déjà très bon. On continuera à échanger, le plus important c’est l’écoute. On connaît ses intentions, on connaît ses premières orientations, ça nous permet d’écouter et d’apporter nos réactions. Il parle au nom de la Guinée, il ne parle pas à son nom, il parle au nom de la transition et à partir de ce moment là ce qu’il dit nous engage tous. Donc nous avons le devoir de mûrir mots par mots et d’apporter les réponses et réactions appropriées. Pour le moment je pense que la communication a été bien tenue», apprécie le president de l’ARENA
L’ancien médiateur de la République, est de cette catégorie de personnes qui soutiennent que la transition est purement politique et qu’il faudrait d’ailleurs tenir compte de la représentativité des politiques au sein du CNT. D’où, il juge insuffisant le quota accordé à l’opposition, c’est pourquoi il estime que leur crie de cœur et leurs revendications sont légitimes.
«Une transition est politique par excellence, lorsqu’on réduit la représentation politique à la proportion conclue, ça ne sera pas facile. Ce que j’ai souhaité, qu’on nomme d’abord la direction du conseil national de la transition. En 2010, nous avons été nommés par décret, dont j’étais un secrétaire. C’est nous maintenant qui avons étudié, évalué les conditions subjectives et objectives qui permettaient la représentativité sur quelle base et de quelle manière. Nous sommes partis de 59 à 150 personnes de façon argumentée et bien méthodiquement présentée pour dire au président de la transition voilà les raisons pour lesquelles il faut augmenter. 15 personnes sur plus d’une certaine de partis politiques c’est normal que cela pose de problème. 81 personnes pour le CNT est insuffisant», indique notre interlocuteur.
Le CNRD et son Président tiendront-ils compte des réclamations et recommandations faites par les uns et les autres, pour un CNT beaucoup plus représentatif ? Les prochains jours nous édifiéront.
François LELANO