Combien faut-il de jeunes filles violées ? Combien de familles brisées, Combien de communautés en deuil pour qu’on mette un terme à la folie de viol dans ce pays? Le phénomène a pris une ampleur grondante et la liste des victimes ne cesse de s’allonger. Des mineures kidnappées sur des chemins, abusées et tuées. Des adultes qui n’hésitent plus à s’en prendre à des petites filles d’à peine 14 ans, ou encore de 3ans, quelle bassesse pour des prédateurs sexuels sans vergogne ?
Le phénomène semble aujourd’hui incontrôlable, outre l’existence d’un cadre législatif dépassé qui a besoin d’être réactualisé à la gravité des faits et à la recrudescence d’une pratique dégradante hélas !
Le viol perdure et se présente en guinée sur plusieurs formes : dans les familles, les milieux professionnels, dans les établissements scolaires et universitaires et plus personne n’échappe aux auteurs. Une réalité qui s’explique par le laxisme de la justice, de certains de ses hommes, bref d’une société guinéenne qui se déshumanise aux grands dams d’une couche vulnérable et désabusée.
Cependant, en Guinée, le viol est passible de peines allant de 5 à 20 ans ou à la de réclusion criminelle. Des dispositions qui n’ont pas permis de freiner le viol. Et les victimes pour la plupart des mineures ne sont pas défendues ou rétablies dans leurs droits. D’ailleurs elles sont souvent abandonnées par les autorités et rejetées par la société, d’où cet autre laxisme avec des pesanteurs sociaux. Après une agression sexuelle, les victimes sont souvent en état de choc, car, peuvent développer des syndromes de stress Post-traumatique ou des dépressions. En outre, elles risquent de voir leur bien-être social compromis. Car, le phénomène produit un sentiment de honte dans tout l’entourage de la cible.
Selon les statistiques fournies par l’Office de protection de l’enfance, deux à trois cas de viols sont enregistrés chaque jour à Conakry, trop c’est trop d’où la nécessité de résoudre ce problème juridiquement à travers un durcissement de la peine en la matière pour que cesse cette pratique déshumanisante.
Kadiatou Soumah Journaliste- Animatrice TV