La junte militaire du Burkina Faso a déclaré lundi qu’elle avait rétabli la constitution une semaine après avoir pris le pouvoir et nommé le chef du coup d’État à la tête de l’État pour une période de transition.
Cette décision a été prise peu de temps après que l’Union africaine a suspendu le Burkina Faso pour cette prise de pouvoir et que les diplomates d’Afrique de l’Ouest et des Nations unies ont insisté sur la nécessité d’un retour à un régime civil. Dans une déclaration lue à la télévision, la junte a annoncé qu’elle avait approuvé un « acte fondamental » qui « lève la suspension de la constitution », une mesure qui avait été déclarée après le coup d’État du 24 janvier.
En vertu de cet « acte fondamental« , la junte, officiellement nommée Mouvement patriotique pour la préservation et la restauration (MPSR) « assure la continuité de l’État en attendant la mise en place d’organes de transition« .
La déclaration ne donne pas de calendrier pour la période de transition. Elle désigne officiellement le chef des putschistes, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, comme président du MPSR.
Ce rôle englobe également « le président du Burkina Faso, le chef de l’Etat (et) le chef suprême des forces armées« , précise le communiqué. Le MPSR a deux vice-présidents, ajoute le communiqué, mais il ne mentionne aucun nom.Un autre décret lu à la télévision indique que le chef d’état-major des forces armées, Gilbert Ouedraogo, quitte ses fonctions.