Détenu durant plus décennie sous le règne du professeur Alpha Condé dans le cadre de l’affaire relative à l’attaque de la résidence privée du PRAC en juillet 2011 et dans laquelle, il a été reconnu coupable par les assises de 2013, Jean Guilavogui, compagnon de prison du Commandant Alpha Oumar Boffa Diallo « AOB », a été gracié après le coup d’Etat du 5 septembre dernier par le Colonel Mamadi Doumbouya. Depuis, l’homme vit dans le silence. Rencontré par notre rédaction dans un quartier de la haute banlieue, il a adressé un message à son sauveur, au CNRD, à l’actuel gouvernement et l’ensemble du peuple de guinée.
A l’entame de son intervention, Jean Guilavogui rappel une date inoubliable, le 19 juillet 2011. « C’est ce jour que j’ai été arrêté et conduit au Camp Samory. Delà la destination sera la maison centrale où j’ai passé plus décennie dans ma cellule de détention. Il a fallu des centaines de jours, de mois et grâce à mon sauveur et libérateur j’ai vu le soleil qui brille sur notre pays », a-t-il expliqué.
L’ancien pensionnaire de la maison d’arrêt se montre reconnaissant à l’endroit de l’homme du 5 septembre et ses compagnons. Pour lui, c’est grâce à ces derniers il n’a pas rendu le dernier soupire en prison. D’ailleurs, il parle de miracle survenu grâce au colonel Doumbouya.
« Avant tout, je remercie le président Colonel Mamadi Doumbouya pour ce qu’il a fait pour nous (Commandant AOB et moi), parce que depuis le 19 juin 2011, moi j’ai eu des problèmes lors de la tentative du coup d’Etat au domicile du professeur Alpha Condé. J’ai fait presque 12 ans à la maison centrale. C’est grâce au président Colonel Mamadi Doumbouya que nous avons été libérés. Depuis cette grâce, je n’ai pas eu le contact du président pour lui dire merci. Donc, je cherche vraiment à rencontrer le président de la transition, je ne peux pas rester ainsi sans pour autant pour lui merci pour son geste », sollicite Jean Guilavogui.
Il dit avoir entrepris des démarches à cet effet sans succès. Ce pendant l’homme ne désespère pas. «Toute chose dans la vie c’est la patience, je reste toujours patient jusqu’au moment où le président Doumbouya qui m’a redonner l’espoir décide que je lui rencontrer ».
Par ailleurs, M. Guilavogui dit ne pas oublier le rôle des sages et autres coordinations régionales dans sa remise en liberté, plus particulièrement le patriarche de la Basse Guinée. « Je profite de cette occasion pour remercier les sages et les différentes coordinations, plus particulièrement le sage Sekhouna Soumah ».
François Lelano 621498176