Depuis le 20 juin dernier, le service vétérinaire du ministère de l’agriculture et de l’élevage avait procédé à l’abattage des poules dans les zones de Forecariah et Coyah, suite à la grippe aviaire. Plus de cinq mois durant les activités des victimes sont aux arrêts sans aucun accompagnement du département de tutelle. Une situation difficile qui a poussé les victimes a organisé un sit-in mercredi 19 octobre 2022 devant le ministère de l’agriculture et de l’élevage, afin de demander le rétablissement de leurs droits. Diaby Mariama Touré est l’une des victimes résidant à Coyah, dans la sous-préfecture de Wonkifond à Kiriyah, revient sur cette actualité qui focalise toutes les attentions.
Dans son intervention, la fermiste a commencé d’abord par les objectifs de leur sit-in, »l’objectif de notre sit-in hier était d’aller voir notre Ministre Nagnalen Barry pour lui faire comprendre la situation que nous traversons actuellement et aussi de lui faire savoir que nous ne sommes pas d’accord avec sa proposition d’accompagnement des victimes par un prêt et un taux zéro. Car l’article 62 du code de l’élevage dit qu’une fois que la maladie est sur place le service vétérinaire du ministère de l’élevage doit intervenir. Après l’abattage des animaux, il est en mesure d’accompagner les victimes avec des indemnités à hauteur des animaux abattus. C’est pour revendiquer à cette proposition et réclamer ce droit que nous avons organisé ce sit-in. Ainsi, quand nous sommes arrivés au ministère, monsieur le Ministre nous a laissé pour sortir avec ses gardes et droits dans nos bottes nous avons fait passer notre message avec pour slogan « OUI À L’INDEMNISATION, NON AU PRÊT REMBOURSABLE », a t-elle indiqué.
Mariama Touré n’a pas également manqué de dire le nombre de tête abattu dans sa ferme, « Dans ma ferme 4000 sujets dont une bande de 2000 qui avait juste huit mois, une autre bande de 2000 avait quatre mois deux semaines. Celle des quatre mois deux semaines n’étaient pas du tout infectée mais vu qu’il y avait une bande déjà infectée la nécessité était d’abattre celle-ci pour éviter les contaminations. Malgré les réunions précédentes avec le ministère de tutelle en vain nous avons aussi rencontré fin juin son Excellence le Président Colonel Mamadi Doumbouya et son gouvernement qui avaient promis de nous faire un retour mais chose qui n’a pas été faite,>> a t-elle dit.
Au terme de son intervention, Madame Diaby Mariama Touré demande à l’État et au ministère de l’agriculture et de l’élevage d’accompagner le collectif sans prêt, »je demande humblement au gouvernement et au ministère de l’agriculture et de l’élevage de nous accompagner sans prêt. Nous avons collaboré avec eux pour privilégier la santé de la population au détriment de nos intérêts et nous voulons aussi, à leur tour de collaborer avec nous afin que nous relançons nos activités, » a t-elle demandé.
Le Prince de l’ISIC