L’insécurité est aujourd’hui en Guinée comme le chômage et le pouvoir d’achat pour constituer les quelques principales préoccupations des Guinéens.
De tout temps, les meurtres d’enfants et d’adultes de tout genre sont signalés dans les médias et sur les réseaux sociaux. A cela s’ajoutent les vols (comme se fut le cas de l’artiste LIL SACKO), les agressions parfois même sexuelles sur mineurs, la déprédations pour constituer un fléau troublant et inquiétant de la population guinéenne.
C’est vrai que la situation n’est pas nouvelle dans le quotidien du guinéen, mais il a souvent toléré de moins en moins une insécurité qui n’a jamais encouragé la circulation des hommes et de leurs biens dans un pays indépendant et souverain avec actuellement un Président jeune, millitaire, dynamique, motivé et engagé.
Ayant des causes multiples, l’insécurité s’est souvent aggravée à cause de la montée en flèche du niveau du chômage, la cherté de vie, le déracinement donc l’abandon culturel occasionné pour la plus part des cas par le développement technologique. Faut il dénoncer également le repli des parents dans l’encadrement et l’éducation des enfants, le défaut organisationnel, le manque d’équipement moderne et la ressource humaine compétente peu suffisante au niveau des services de sécurité sociale et de la protection civile ?
Aujourd’hui même si force est de reconnaître, que les biens de consommation ont toujours suscités des convoitises (vols de voitures, de téléphones ou d’ordinateurs portables, cambriolages), il reste vrai aussi que les circuits financiers plus complexes profitent à la délinquance économique et financière (escroqueries, blanchiment d’argent « sale ») même si, la création de la CRIEF par l’Etat, la présence de la CENTIF dans le pays et les réformes en cours dans le secteur financier ont occasionné tant peu soit-il la moralisation de la gestion de la chose publique et la diminution quoi que soit peu de l’insécurité financière dans le pays.
Une analyse politique peut aussi nous amener à dire que les périodes de transition comme à la guinéenne d’aujourd’hui, se sont toujours montrées instables à cause des tensions de différentes natures. D’ailleurs c’est pourquoi elles sont condamnées par la communauté internationale dans le souci de préserver un climat de tranquillité pour les populations.
D’autres causes sont liées à l’évolution de la société elle-même, qui est marquée par un affaiblissement du contrôle social lié à l’individualisme, par un recul de la citoyenneté, par une intégration souvent difficile de majorité déracinées. Aussi, faut-il accuser la concentration des populations défavorisées dans des quartiers sensibles, l’augmentation continue de la consommation de stupéfiants qui engendre une délinquance motivée par la recherche de liquidités nécessaires à l’acquisition de ces produits très coûteux ?
À mon humble avis qu’est-ce qu’il faut ? Il faudra :
Inscrire la problématique (séance tenante) dans les ordres du jour des prochains conseils de ministres ; Tenir régulièrement les statistiques de la criminalité et de la délinquance. Nombreux sont les faits qui ne sont pas connus, le plus souvent parce que les victimes n’osent pas porter plainte ou pensent que leur démarche sera vaine ; Lutter contre le trafic d’influence et la corruption dans les rangs de nos services en charge de la sécurité des personnes et leurs biens ; Inclure désormais les frais de contraventions dans la comptabilité publique et même celles des infractions relevées par d’autres services (douanes, répression des fraudes, etc.). Cela permettra à l’Etat de renfler sa caisse dans cette situation de difficulté financière pour lui. Il peut être exigé alors, la livraison par celles-ci, un récépissé d’acquittement sécurisé de la contravention aux fauteurs.
Il faudra également, promouvoir l’éducation traditionnelle à côté de l’éducation moderne ; Lutter contre certains déguisements et coiffures des jeunes en milieux scolaire et universitaire comme c’est le cas actuellement à #Université #Général #Lanssana #Conté de #Sonfonia ; Définir les âges exigés pour la fréquentation des jeunes filles et garçons dans les boîtes de nuit, les motels et autres, constituer une patrouille spéciale à cet effet ; Faire d’une priorité les campagnes de sensibilisation porte en porte, sur les effets négatifs du problème. Cela créera même des emplois temporaires ; Réglementer et surveiller les activités liées au fétichisme ; Faire d’une infraction, l’abus d’alcool et des stupéfiants à ciel ouvert; Renforcer la lutte nationale contre les stupéfiants ; Organiser de façon régulière des séminaires et émissions télé et radio qui dénonceront et sensibiliseront par rapport à la pratique ;
Il faudra aussi outiller et accompagner les associations, organisations et initiatives de lutte contre les violences sexuelles, le banditisme et la délinquance ; Créer aux sein des quartiers des comités de veille en rapport avec les chefs de quartier. Des jeunes volontaires se porteront candidats, les encourager le plus souvent ; Rehausser le niveau des sanctions contre les violences sexuelles et certains types d’infractions. Communiquer largement dessus ; Remettre les dispositifs militaires au paravent installés au niveau des carrefours (même si le Président les a enlevé pour libérer un peu la population); BRISER LE SILENCE (oser dénoncer); Entrer séance tenante dans la transition conformément aux accords derniers de l’Etat guinéen et la CEDEAO ;
Cette liste reste non exhaustive et pourra être amendée dans le cadre d’un débat constructif que je pourrai accorder à la presse dans l’intérêt de toutes et de tous. Cordialement.