Le ministre de la justice et des droits de l’Homme en tournée dans l’arrière- pays est dans la ville aurifère, troisième(3ème) étape de son periple dans la savane guinéenne après kérouané et Mandiana. Tout d’abord le patron de la justice s’est rendu au siège de la notabilité pour une visite de courtoisie avec le patriarche de siguiri, ensuite il s’est rendu au camp militaire de la ville, puis dans le district de Tinkoba pour constater les dégâts causés sur l’environnement par les orpailleurs.
La journée du ministre de la justice a été également marquée par la rencontre avec les populations de siguiri à la maison des jeunes de la ville. Maîtrisant son sujet, c’est à dire le droit, le Garde des Sceaux qui a fait face au public est resté intransigeant sur le respect et l’application de la loi en guinée.
Le constat alarmant fait par le ministre de la justice est la non- maitrise des procédures judiciaires par les citoyens qui réclament à cors- et- à cri le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire. En contact avec ces derniers, il a instruit d’engager deux procédures judiciaires. La première, c’est une action de justice contre la direction préfectorale de l’urbanisme et de l’habitat de 2010 à 2022 sur la vente illicite des domaines de l’Etat. Un citoyen a dit de vive voix que ses domaines lui ont été vendus par l’Etat, alorsque ce dossier est pendant à la justice.
La deuxième procédure, c’est un autre citoyen qui sera poursuivi pour faux et usage de faux dans une affaire de domaine, dont la décision a été rendue à sa défaveur depuis 2017 et qui a engagé une assignation contre les héritiers de son adversaire décédé en 2018. Pourtant, le Garde de Sceaux a dans sa prise de parole expliqué largement les quatre conditions de l’appartenance d’un domaine à un citoyen. Une interpretation de la loi en la matière traduite en langue vernaculaire.
En tout cas, la prestation de charles Wright a séduit le citoyen de siguiri complètement déconnecté qui a eu toutes les peines à expliquer clairement la loi en la matière et la procédure judiciaire à suivre. La démarche du ministre des droits de l’Homme s’inscrit dans la dynamique de rapprocher la justice des justiciables.
Laye Famo Condé