Depuis neuf(9) mois, des figures de proue du front national pour la défense de la constitution FNDC sont en détention préventive à la maison centrale de Conakry. Foniké Menguè et compagnie sont poursuivis pour attroupement interdits sur la voie publique et complicité de coups et blessures volontaires. Le collectif des avocats de la défense demandent l’ouverture du procès de leurs clients ou la libération de ces derniers, en attendant la tenue d’un procès.
« Le dossier est vide, il n’y a rien dans ce dossier. Au départ, ils(Foniké Menguè et Cie) étaient poursuivis pour plusieurs infractions, dont quelques- unes criminelles et à l’issue de l’information judiciaire, ils(les juges) avaient retenu contre eux seulement que la provocation à un attroupement interdit sur la voie publique, la complicité de coups et blessures volontaires et incendie. Des infractions qui ont été tirées de part et d’autres comme un cheveu dans la soupe pour les coller, rien que pour les maintenir en prison. Qu’à cela ne tienne, nous avons demandé qu’on aille au procès, mais cela aussi impossible », a dénoncé Me Salifou Béavogui.
Depuis quatre(4) mois, le doyen des juges a terminé son instruction, le procès devrait avoir lieu depuis longtemps, sans succès. « Comme ils savent que le dossier est vide, ce sont des accusations insoutenables, le parquet a fait appel, cela a été rejeté. Il a fait le pourvoi. Aujourd’hui, on a comme l’impression que ce pourvoi a été un simple moyen de bloquer les dossiers là- bas, de ne plus en parler d’un côté. De l’autre côté, continuer de garder des innocents en prison », regrette Me Salifou Béavogui.
Le collectif des avocats de la défense qui sonnent la charge ne demande que deux choses, aux dires de Me Salifou Béavogui. « Soit qu’on les juge publiquement pour que l’opinion nationale et internationale soient situées sur leur cas, soit qu’on les libère purement et simplement ou une autre alternative, qu’on les libère en attendant que l’accusation ne soit prête », propose l’avocat qui pense que ses clients sont des prisonniers d’opinions.
« D’autres diront même que ce sont des prisonniers politiques, c’est pour cette raison, ils( les juges) ne parle pas de leur cas, on veut continuer à les maintenir en prison. Quand ils seront fatigués de les fatiguer, ils organiseront un procès semblable. Et finalement, ils seront libérés, alors qu’ils ont déjà fait assez de temps en prison de façon illégale et injuste », dit-il.
N’faly GUILAVOGUI pour investigatorguinee.com