Très tôt ce lundi, des milliers de femmes vêtues en rouge ont pris d’assaut tous les grands carrefour des axes de la commune urbaine de Kindia. Une situation qui a causé des désagréments, puisque la circulation routière est restée impraticable. Dans la ligne de mire des manifestantes, les autorités communales, qui sont selon elles, sont en train de bailler tous les différents marchés de la ville.
« Nous sommes sorties pour dénoncer les baux de nos marchés à un particulier. On ne peut pas bailler un lieu public sans fondement à un opérateur économique », a dénoncé Hadja Fatoumata Sylla.
Elle fleurtrit par ailleurs l’augmentation de nouvelles fixées par Samassa Sacko. Le nouvel acquéreur aurait imposé le paiement à la fin de chaque mois d’un montant de 300.000 francs guinéens par table et 150.000 francs guinéens, comme taxe aux marchandes.
« Samassa et les autorités communales sont venues cochés nos tables. Ils demandent des montants que nous ne gagnons même pas. Nous demandons au gouvernement de nous éloigner de cette commune qui est complice de ces baux fantaisistes », indique pour sa part Mayenie Soumah.
Une accusation démentie catégoriquement cette par le nouvel acquéreur. « Ils ont menti aux femmes que moi je demande 300.000 gnf ou 150.000 comme taxe. Je m’inscris en faux, les femmes n’ont rien, je ne peux pas agir ainsi. Dans le contrat avec la mairie, on m’a proposé 2000 gnf par table, j’ai dit que c’est irréaliste, moi j’ai demandé 1000 gnf, la mairie aura 500 gnf, moi aussi j’aurai 500 gnf. Comme la justice a rendu le verdict en ma faveur, il y a eu plus de 13 mois que la mairie, sur plus de 100 millions de gnf ne m’a rien donné, même 1gnf rien », a déclaré Sanassa Sacko.
Le maire de Kindia cité dans cette malversation se dit surpris. Il dit n’être au courant de rien. « Je suis le protégé de ces femmes qui sont dans la rue, parce que je connais leurs conditions de vie. Elles n’ont rien, elles viennent chercher leur quotidien et difficilement elles gagnent 2000 gnf ou 3000 gnf comme intérêt, comment on peut dire à celles-ci de payer 300.000 gnf par mois? Et même quand vous divisés 300.000 gnf par les 30 jours, chaque femme doit donner 10.000 gnf. Où et comment elles vont gagner ce montant? Elles ne doivent payer que 1000 gnf », s’est defendu le maire de la commune urbaine de Kindia, Mamadouba Bangoura.
Affaire à suivre…
Charlie Passy pour Investigatorguinee.com