Le récent communiqué du Ministre du Travail et de la Fonction Publique relatif à l’organisation du concours de recrutement des nouveaux Agents de l’État conformément aux besoins exprimés par chaque département ministériel, a suscité beaucoup d’inquiétudes chez certains enseignants contractuels communaux. Le dernier paragraphe dudit communiqué se rapportant aux agents contractuels de l’État les laisse sur leur faim.
Interrogé à propos, le syndicaliste Michel Pépé Balamou, a tenu à lever l’équivoque. Le secrétaire général du SNE a précisé que les Agents contractuels de l’État dont il s’agit, sont ceux-là qui sont dans les différents départements ministériels qui détiennent des numéros matricules, un salaire mensuel régulièrement payé et qui ont des actes d’engagement ou un arrêté conjoint signé par le Ministre du département sectoriel utilisateur, le Ministre du travail et de la Fonction Publique qui recrute et le Ministre du budget qui paye. « À ce niveau, on parle de contractuels permanents et de contractuels temporaires. Ceux qui ont eu des décrets mais qui ne sont pas fonctionnaires sont aussi dans cette catégorie », a-t-il indiqué.
En clair, poursuit-il, « Ce communiqué du Ministre du Travail et de la Fonction Publique Julien Yombouno ne tient pas compte des enseignants contractuels communaux qui au départ étaient au nombre de 18 628. Après la paye d’un mois au mois de mars 2023 cet effectif a été revu à la baisse. 17 468 ont été payés et 1160 fictifs détectés dont une économie 1160000000 (un milliard cent Soixante millions de francs guinéens). Mais sur le terrain, 1273 enseignants contractuels communaux ont été retrouvés sur le terrain sans être comptabilisés au niveau des 18628. Il était question d’augmenter les 1160 000000 GNF (un milliard cent Soixante mille francs guinéens) pour payer ces omis au mois de mai 2023. Ce qui fut fait »,a-t-il indiqué.
D’après lui, ces enseignants contractuels communaux ont signé des contrats de travail avec les maires des communes urbaines et rurales et ont des arriérés de salaires et de primes d’incitation impayés. Raison pour laquelle depuis le mardi 3 octobre 2023 , ils peinent à rejoindre les salles de classe. « Aux dernières nouvelles, ils ont décidé de renoncer à ces arriérés au profit de leur engagement direct à la fonction publique après une large consultation de leurs bases », a révélé le professeur de philosophie.
Un protocole d’accord entre Coordination d’enseignants contractuels communaux, collectif des professionnels de l’éducation, syndicats de l’éducation et gouvernement sera bientôt signé pour dit-on acter cette nouvelle donne librement consentie par les enseignants contractuels communaux.
Des missions seront déployées à l’intérieur du pays, par la suite, pour payer quelques mois de prime aux enseignants contractuels pour leur permettre de rejoindre les salles de classe mais aussi et surtout pour procéder à leur identification et les soumettre à un recensement biométrique, à l’effet d’avoir un fichier fiable et sécurisé, a annoncé Michel Pépé Balamou.
Source: Mosaiqueguinee