Suite à l’implication du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation Mory Condé et d’autres membres du gouvernement en charge de la gestion des ressources financières du pays, un accord vient de mettre fin à une éventuelle grève générale du mouvement syndical qui pointait à l’horizon.
C’est au cours d’une longue durée d’échanges ce Samedi 11 Novembre dans les locaux du département de l’administration du territoire et de la décentralisation qu’un accord a été signé entre les différentes parties prenantes. A l’issu de ces journées d’échanges fructueux, le ministre Mory Condé est revenu sur les deux points de revendications du mouvement syndical sur les quels ils se sont entendus. Il s’agit des questions relatives au permis de conduire et de la carte grise.
« Au titre de leur plate-forme revendicative, plusieurs questions ont été réglées par le gouvernement, à savoir la question liée à l’indemnité de logement, l’indemnité de transport… Le gouvernement a accédé à la demande et nous avons uniformisé ces deux points. Sur la question relative au permis et à la carte grise. Le ministère des transports et la fédération nationale des transporteurs routiers ont engagé des négociations qui avaient abouti à la signature d’un protocole d’accord qui prenait déjà en compte une partie de la plateforme revendicative du mouvement syndical. Sur la question de la valeur monétaire du point d’indice, jusque-là, le gouvernement avait fait une proposition au mouvement syndical en tenant compte du contexte sociopolitique, mais également du contexte économique dans le monde avec aujourd’hui la guerre en Ukraine, mais également la nouvelle crise qui vient de débuter entre Israël et la Palestine. L’ensemble de ces crises sont des facteurs de récession à travers le monde. Au regard de tout cela, nous avons demandé au mouvement syndical que le gouvernement est ouvert à une augmentation de 5%, donc 35% désormais », a mentionné le Ministre Mory Condé; avant de souligner l’augmentation des 35% de la valeur monétaire qui sera effectuée selon la loi des finances de 2025.
« Dand la loi de finances initiales 2024, le gouvernement prendra en compte 20% d’augmentation, la loi des finances rectificatives en juillet 2024, également 5%; la loi des finances initiales de 2025, le gouvernement prendra en compte les 5%, et la loi des finances rectificatives de 2025 en juillet, également 5%. Donc ce qui fait la nouvelle proposition du gouvernement à 35%, que nous avons soumise avec doléance aux syndicats pour qu’ils acceptent pour une fois qu’on puisse aller sur cette base et le lundi, procéder à la signature du protocole qui permettra au gouvernement, au syndicat et au secteur privé de sortir gagnant de ces négociations qui ont duré pendant plusieurs mois », a clarifié le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation .
Coté syndicat, le président de la commission de négociation du mouvement syndical guinéen, est aussi revenu sur les points clés de ces journées avec le gouvernement. « Le gouvernement a fait une nouvelle proposition, il est allé jusqu’à à 35 %, mais de façon échelonnée. 20 % pour au mois de janvier 2024, 5 % au mois de juillet, 5% en décembre de la même année et les 5 autres au mois de juillet 2025. Nous avons dit au gouvernement que nous prenons acte et nous allons rendre compte à la base. Le second point concerne la prime de départ à la retraite. Le mouvement syndical avait demandé 12 mois dans la plateforme revendicative du 20 avril 2023, hier nous sommes revenus à 4 mois, mais le gouvernement a expliqué beaucoup de difficultés liées à cela. Tout de même, il a proposé 2 mois et demi pour les travailleurs qui doivent aller à la retraite cette année. Le point concernant la carte grise et les permis de conduire, il y avait déjà eu un accord avec la fédération des transporteurs qui est une entité du mouvement syndical guinéen. Il ont aussi réussi à réduire le coût des permis de conduire et cette histoire de durée des cartes grises pour 5 ans. Cet accord a été lu dans la salle, nous avons pris acte et adhéré à celui-ci parce la fédération syndicale de transport professionnel est une de nos entités. Nous sommes tenus obligés de respecter ces engagements. Donc nous demandons à tous les travailleurs d’aller chercher leur permis de conduire et d’essayer de changer leur carte grise”, a mentionné Abdoulaye Barry.
Il faut retenir que malgré ces différents accords, les représentants du mouvement syndical guinéen n’ont pas oublié de demander au gouvernement quelques jours afin qu’ils remontent le contenu de tous ces points à la base.
François Lelano pour investigatorguinee.com 621498176